Histoire et origine de la famille Girouard

MGR. PAUL-J. GIROUARD (1898-1964). par Émile Roberge, Granby, Québec Mgr Paul-J. Girouard -- issu d’une famille originaire du Québec -- est né de Alexina Magnant et de Louis Girouard, à Hamilton, au Rhode Island, le 27 décembre 1898. Il fit ses études secondaires à Wickford, R.I., puis au Petit-Séminaire La Salette, à Hartford, Conn. et entra au noviciat des Pères de La Salette de Bloomfield, Conn., ce qu’il fit le 1er juillet 1919. Il devint religieux l’année suivante et prononça ses voeux perpétuels, le 4 octobre 1923, à Villa Salmata, en Italie. En effet, il résidait en Italie depuis 1921, afin d’y effectuer des études à l’Université Grégorienne de Rome: études en philosophie d’abord, de 1921 à 1924; puis en théologie, de 1924 à 1928. Ces études furent couronnées par des doctorats. Il fut ordonné prêtre le 26 juillet 1927, à Villa Salmata, à Rome. Il fut missionnaire à Madagascar toute sa vie, soit pendant trente-six ans. Il arrive le 28 juillet 1928 à Antairabe, puis, en 1934, il est transféré à Morondava, où, peu de temps après, il est nommé assistant du Préfet apostolique qu’il sera appelé à remplacer en 1955 et fut nommé “Monsignor”. Puis, le 7 mars 1956, Pie XII le désigne comme évêque du nouveau diocèse de Morondava. En plus de son titre d’évêque fondateur, il est le premier missionnaire américain de La Salette à devenir évêque et le premier Étatsunien à occuper un tel poste au Madagascar. Il fut sacré évêque dans la cathédrale St-Joseph de Hartford, au Connecticut, parce que, dit-on, la vieille cathédrale de bois de Morondava était trop petite et trop pauvre pour l’ampleur d’une telle cérémonie. Ce sont les évêques de Hartford, d’Albany et de Providence qui furent les “consécrateur et co-consécrateurs” et c’est le célèbre archevêque de Boston, Mgr Richard Cushing, qui prononça l’homélie. Le chroniqueur Daniel-F. Shea dit que ce fut “l’une des plus impressionnantes cérémonies qu’ait connue cette cathédrale.” Mgr Girouard, dira qu’il a “accepté ce grand honneur, comme une croix. Notre-Seigneur a sauvé le monde par la croix. Je puis également sauver la portion du monde qui m’est confiée en l’aidant à porter la croix.” En effet, Mgr Girouard “a beaucoup souffert”, comme nous l’a révélé le Père Donald Pelletier, un de ses compagnons missionnaires. Il exerça son ministère dans des conditions difficiles, utilisant tour à tour le canot, la jeep, le dos de boeuf et souvent parcourant à pied son vaste diocèse montagneux. Il vécut comme un moine, dépouillé de tout, dans un pays sans ressources. Ce fut l’évêque des pauvres et des miséreux, d’un dévouement inlassable. Il fut créé Officier de l’Ordre National de la République Malgache, la plus haute distinction jamais accordée à un citoyen étranger. Il mourut, dans son diocèse, en 18 février 1964. Son service funèbre et sa sépulture ont manifesté la haute estime qu’on lui portait. “Jamais de mémoire de Morondavien on n’avait vu pareil cortège” de citoyens et de dignitaires malgaches, français, étasuniens et d’une dizaine d’évêques. Ce fut un jour de deuil national: usines, services gouvernementaux, magasins, écoles, etc. étaient fermés. Le cortège comptera soixante-treize voitures et des marcheurs sur deux kilomètres. A la mise au tombeau, la Gendarmerie Royale rendit les honneurs à Mgr. Girouard. Un long article, dans le “Courrier de Madagascar” décrit l’événement. Voici comment nous le décrit le Père Pelletier:“C’était un bel homme, très fort. Il était un excellent missionnaire, généreux, dynamique, mais les responsabilités d’évêque étaient très lourdes pour lui, lui causant des souffrances qui ont fatigué son coeur et qui sont la cause de sa mort prématurée.”

Soumis par Émile R.

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